A l’heure où nous bouclons ce numéro, le pape François est retourné

au Père, et nous vivons un moment de transition avant l’ouverture prochaine du conclave.

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Le 13 mars 2013 au soir, je me trouvais juste en dessous du balcon de la

basilique saint Pierre, lorsqu’il est apparu pour la première fois à la ville

et au monde. J’ai eu ensuite l’occasion de lui servir deux fois la messe, une fois à l’intérieur de la basilique (je tenais la croix de procession) et une autre fois en tant que diacre à l’extérieur où j’ai chanté l’évangile devant la place saint Pierre (ce qui est très impressionnant). Je l’ai rencontré et ai pu parler avec lui, notamment pour confier à sa prière mon oncle prêtre qui était en train de décéder. Si vous le désirez, je peux vous montrer deux photos au presbytère (de mauvaise qualité) ou l’on voit le saint Père me promettre de prier pour lui à la messe.

 

Fortement marqué par ses origines latino-américaines et par ses expériences pastorales antérieures, le pape François a impacté de manière singulière l’Eglise de son temps.

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Il s’est distingué par son souci des pauvres, ce qui a dû l’influencer dans son choix de nom papal, pour rendre hommage au « poverello » d’Assise qui était une leçon d’amour de la pauvreté à lui tout seul. François avait aussi une foi profonde pour saint Joseph (son pontificat a commencé un 19 mars...) et la Vierge Marie, dont il fleurissait toujours l’icône la représentant à la basilique Sainte Marie Majeure, au départ et au retour de chaque voyage. Il a d’ailleurs fait le choix d’y être enterré. Le jour de ses obsèques, une émouvante procession eut lieu entre les deux basiliques saint Pierre et sainte Marie pour y amener son corps.

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Dans les saints français qu’il priait et chérissait, il faut citer sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, saint François de Sales mais aussi saint Charles de Foucauld canonisé en 2022. Il a également publié une encyclique dédiée au Sacré-Cœur de Jésus, Dilexit nos, en 2024, pour « nous conduire au meilleur endroit. Ce lieu le meilleur, c’est son cœur. »

 

Dans les autres textes majeurs qu’il a publiés, il faut citer également Laudato Si, sur l’écologie intégrale, qui appelle l’humanité à défendre le vivant naturel, sans oublier les questions de la vie et de la bioéthique, puisque l’homme en fait partie. Cette encyclique engage l’Eglise résolument sur la voie de la défense du climat.

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On peut aussi citer l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium, qui m’a personnellement beaucoup aidé à engager des initiatives d’évangélisation ou simplement aller à la rencontre des autres pour témoigner du Christ. On peut également citer l’encyclique Fratelli Tutti sur la fraternité et l’amitié sociale.

 

Le pape François n’a cessé de plaider pour la paix entre les peuples, et partageait l’angoisse des nombreux peuples qui subissent aujourd’hui la guerre. Il y a actuellement 59 guerres en cours sur la planète. Sa position en surplomb du conflit russo-ukrainien a pu paraître incomprise, mais n’est-ce pas le rôle d’un pape d’appeler à la réconciliation des peuples ?

 

Je n’ai pas assez de place pour évoquer les différentes actions/écrits du pontificat. Concluons simplement en disant que son successeur devra logiquement se positionner et accompagner les nombreuses initiatives de ces dernières années, notamment le mouvement synodal.

 

Pour ma part, je parie sur un cardinal......indien ! S’il s’avère que j’ai raison, à vous de me récompenser comme il

se doit.

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Père Jean du Parc

Curé